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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 04:30

Ma vie durant
Je recherchais ma paix intérieur
Je recherchais mon havre de paix
Et je l'ai enfin retrouvé
Dans tes bras
Ma vie durant
Mon quotidien était un long fleuve
Un long fleuve tranquille
Mes journées s'assemblaient
Et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau
Ma vie durant
Je recherchais mon âme soeur
Je recherchais ma deuxième moitié
Et je l'ai enfin retrouvé
En TOI, oui  TOI
Ma vie durant
Je ressemblais à un paon solitaire
Je marchais tête baissée
Jusqu'à ce qu'un éclair me frappa
C'était TOI
Ma vie durant
Je ne me voyais pouvoir aimer
Je ne me voyais être aimé
Pourtant c'est arrivé
Comme par enchantement
Ma vie durant
J'étais en quête de cet amour infaillible
J'étais en quête de cet amour submergeant
J'étais en quête de sensations fortes
Et je les ai trouvés avec TOI
Ma vie durant
J'errais comme un ermite
J'errais tel un zombi
Ne sachant où m'arrêter
Jusqu'à ce que je vis les premières lueurs
Les premières lueurs de ton amour
Ma vie durant
Ma vie ne fût que quête
Quête d'un amour
Qui me plongerait dans sa bulle
Qui me sortirais de ma léthargie
Ma vie durant
Je comptais les jours
Je comptais les nuits
Avant de te retrouver
Avant de te faire don de mon MOI
Ma vie durant
Mon coeur attendait son heure
Mon âme attendait son autre moitié
Mes sens attendaient qu'ils soient secoués
Tout ce beau monde attendait 
Attendait que son heure sonne le glas
Et ce fût fait une fois TOI là
Ma vie durant
Ma vie ressemblait à une page blanche
Une page où était posé une plume
Une plume qui ne savait quoi écrire
Tellement elle ne trouvait matière à écrire
Tellement mon coeur n'arrivait à la guider
Mon âme errait
A la recherche de je ne sais qui
A la recherche de je ne sais quoi
A la recherche d'un joyau imperceptible
Jusqu'à ce qu'elle pût tomber sur TOI
Comme par pur hasard
Comme par pur enchantement
Ma vie durant
Mes sens étaient en alerte
Mes sens étaient en reconnaissance
Mes sens étaient en balbutiement
A la recherche de fortes sensations
Et c'est ce qui se réalisa
Une fois ils t'ont reconnu
Reconnu comme leur fée
Ma vie durant
Je recherchais une fée
Je recherchais une muse
Je recherchais une sirène
Que je n'ai reconnu qu'en TOI
Ma vie durant
Je ne cherchais qu'un être
Un être qui saura me comprendre
Qui saura comprendre mes hantises
Qui saura comprendre mes hallucinations
Qui saura comprendre mes phobies
Qui saura comprendre mes différences
Qui saura comprendre mes peurs
Et cet être fût TOI
Ma vie durant
Je ne rêvais que d'un ETRE sensible
Un être sensible à tout
Sensible à mes doutes
Sensible à un point tel
Que nous communiquions du seul regard
Ce sublime regard
Qui m'a ensorcelé du premier coup
Ma vie durant
Je recherchais une perle
Une perle rarissime
Dans ce monde de brutes
Une perle pleine de tendresse
Une perle pleine de sensibilité
Une perle pleine de sens
Une perle que je couvrais d'amour
Et cette perle fût TOI
Ma vie durant
Mon battait fort
Et à chaque fois
Il se disait "c'est ELLE"
Mais ce ne fût que mirage
Jusqu'à ce qu'il se soit reconnu
EN TOI
C'est pourquoi
Je ne remercierais jamais assez
Le DIEU tout puissant
De m'avoir permis de te connaître
De m'avoir permis de t'aimer
Te m'avoir permis de te conserver
Tellement je suis à TOI
Tellement je suis épris de TOI
Tellement je n'ai d'yeux que pour TOI
Tellement je ne vis que pour TOI
Tellement je ne respire que pour TOI
Ceci dit
Je resterais ton esclave
Je resterais ton ilote
Je resterais ton serf
Ma vie durant

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 04:21

 "Je regrette de t'avoir aimé

J'étais prête à te suivre

Mais tu ne méritais pas

Tu ne méritais pas un tel sacrifice"

Telles fussent les paroles d'une amoureuse

Les paroles d'une femme blessée

Blessée dans son amour propre

Pourtant elle avait tout fait

Tout fait pour garder l'espoir

L'espoir de le voir à ses côtés

L'espoir de le voir son existence durant

Mais que s'est-il passé?

Pour en arriver à ce point

A un point de non-retour

Tout marchait bien

Tout allait bien

Jusqu'à ce fameux jour

Le jour où il n'y a vu que du feu

Le jour où elle le laissa

Le laissa seul et s'arrêta de lui parler

Le jour où son cœur à lui arrêta de battre

Arrêta de battre pour elle

Etrange sentiment

Que de se savoir aimant un être

Puis du jour au lendemain

PLUS RIEN

Comme si le destin changea de camps

Comme si le destin savait

Savait qu'elle n’était pas sienne

Savait qu'ils n'étaient pas faits

Pas faits l'un pour l'autre

C'est comme s'ils ne vivaient que dans un mauvais rêve

C'est comme s'ils se mentaient

Ils se mentaient à eux même

C'est comme si ce ne fût qu'une histoire

Une histoire banale comme tant d'autres

Méritait-elle de souffrir?

Quel mal lui avait-elle fait?

Il restait muet, ne savait rien en dire

Il restait tel un sourd-muet

Tellement il n'en comprenait le comment

Comment en est-il arrivé là!

Tellement il ne ressentait plus rien

Plus rien vis-à-vis d'elle

Des premières déclarations d'amour

Ne restaient que de vagues échos

Des échos bien lointains

Des échos s'effritant dans les brumes

Malgré ces paroles de femme blessée

Elles n'eurent aucun effet 

Elles n'eurent point l'effet escompté

Tellement il en  paraissait froid

Tellement il en paraissait glacial

Tellement il n'en esquissa qu'un sourire

Un sourire qui en dit long… 

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 04:10

La grâce et la féminité quand tu nous tiens...
La couleur de tes yeux 
Cette couleur même qui n'a de cesse
De me faire chavirer
Tellement mes yeux ne savent
Où en est le nord du sud
Mais que puis-je en dire?
Ne suis-je pas devenu tel
Ce navire n'ayant point
Trouvé de port d'attache
La grâce et la féminité quand tu nous tiens...
C'est dans tes yeux 
Bleus comme la mer
Que je me retrouves
Qui ne cessent de me troubler 
Troubler mes sens
Qui ne cessent de me troubler 
Troubler mes songes
La grâce et la féminité quand tu nous tiens...
C'est tout ton toi qui
Me mettais hors de moi
Mes seules espérances étaient...
Celles de te déclarer mon désir
Mon désir de te voir toujours
Toujours aussi rayonnante
Mes seules espérances étaient...
Celles de te voir toujours
Toujours aussi coquine
C'est cette coquinerie même
Qui m'attachait à toi
Qui me poussait vers toi  
Je ne me voyais guère à tes côtés
Tellement je me sentais amoindris
Devant les regards que les autres
Tous les autres te portaient
Et c'est ce qui me mettait 
Très mal à l'aise
Bref dans un état sans
Toutes les fois que je te voyais
Toutes les fois que je te regardais
C'est tout mon moi qui frissonnait
Mes sens se tenaient en alerte
Comme pour me signifier que
"je ne peux point vivre sans toi"
Tous les regards que les autres
Tous les autres te portaient
Agrandissaient de jour en jour ma jalousie
C'est cette jalousie même
Qui me pousse à douter de tout
Je te veux pour moi seul
Je veux que tes yeux
Ne soient fixés que vers les miens
Tellement je vois en eux 
Le miroir de mon âme
Tellement je vois en eux
Toute l'étendue de mon amour
Mais que pourrais-je faire de mieux?!?
Comment m'y prendre pour te retrouver?!?
Tellement tu paraît ravie
Ravie de briser tant de coeurs
Tellement tu parais ravie
Ravie de te savoir aimée
Ravie de te savoir adulée
Adulée par cette junte masculine
Et c'est ce à quoi je ne peux me résigner
Les larmes enflammées
Telles que le sont les laves de volcan
A accepter que surplace me soit faite
A accepter que mon histoire d'amour
Ne soit en fait qu'un rêve
Un rêve dont je ne m'en relèverais
Ne m'en relèverais plus
A JAMAIS....

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 03:56

La belle aux yeux endormants
C'est comme si je n'en ai vu
Aucune autre avant toi
Rien qu'au contact de tes yeux
Mes sens partent en ébullition
Rien qu'au contact de tes yeux
Tout mon moi commence à vibrer
Rien qu'au contact de tes yeux
Mon échine frissonne
C'est comme si j'ai été sorti
D'une longue hibernation
C'est comme si j'ai été sorti
D'un long tunnel sans lumière
Pour me retrouver devant
L'éclat de tes yeux
C'est cet éclat même 
Qui m'a laissé stupéfait
C'est cet éclat même
Qui m'a fait oublier jusqu'à
Mon propre nom
Mais tes yeux si endormants soit-il
M'ont réanimé
Tes yeux ont réanimés en moi
Ce désir tant enfouis 
De me voir en toi
De me voir dans le vers glas de tes yeux
Je ne sais plus où rendre la tête
Tellement tes yeux m'ensorcellent
Prends bien soin de moi
Dans l'éclat de tes yeux
Prends bien soin de moi
Dans l'océan qui se dégage de ton regard
Tellement je me sens pris
Dans une sorte de nébuleuse
La belle aux yeux endormants
C'est comme si mon moi
Vacillait d'un coin à l'autre
Sans que mon aura
N'aie de point d'attache
Je me sens tout attiré par tes yeux
Mais somme toute de toi
Sans tes regards 
Qui s'enfouissent dans mon âme
Je me sens tel
Cet orphelin en bas âge
Je me sens tel
Don quichotte en quête
De ce qui vient ou vient pas
Mais je garde toujours espoir
Pour regarder à l'infini
Dans le miroir de tes yeux
Belle aux yeux endormants...

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 01:26
Les larmes aux yeux
Je me découvre
Je me découvre une âme en peine
Je me découvre un coeur en miette
Je découvre une souffrance
Une souffrance imperturbable
Les larmes aux yeux
Je me meurs
Mon coeur est mis à nu
Mon coeur saigne
Mon coeur souffre
Il souffre le martyr
Serait-ce le début?
Le début d'un amour largué
Largué aux oubliettes
Largué aux calendres grecs
Serait-ce le début?
Le début de la fin
La fin d'un rêve
La fin d'une histoire
D'une histoire sans issue
Sans issue de redemption
Pourtant allait bien
J'étais amoureux
Et je ne m'en cache pas
Amoureux d'une femme
Pas d'une icône
Amoureux d'une femme
Pas d'une chimére
Amoureux d'une femme
Pas d'une toile
Amoureux d'une femme
Ayant un coeur sensationnel
Ayant une douceur exquise
Ayant une voix suave
Ayant une attirance énigmatique
Amoureux d'une femme
Dans toute sa splendeur
Dans toute sa somptuausité
Dans tous ses états
Les larmes aux yeux
Je me remémore encore
Ses longs silences
Ses "m'a-t-on dit"
Ses peurs
Ses hantises
Ses rêves
Ses songes
Ses croyances
Ses pensées
Les larmes aux yeux
Je me remémore encore
Ma propre bataille
Ma bataille contre mon MOI
Pour qu'elle soit tout
Pour que mon narcissisme
Lui laisse place
Pour n'en faire qu'un
Uni et indivisible
Mais peine perdue
Tout ne fût que virtuel
Tout ne fût qu'illusion
Tellement elle doutait
De la véracité de mes sentiments
De la véracité de mon amour
Elle doutait de mon MOI
Et c'est ce doute
Qui n'avait de cesse de la haranguer
Qui n'avait de cesse de la contrarrier
Qui n'avait de cesse de l'irriter
Pourtant je n'en avais cure
J'étais aveuglé par l'amour
Ma vie ne se résumait
Qu'en ELLE
Mes pensées n'avaient de port d'attache
Que ELLE
Elle était le centre de ma vie
Elle était tout pour moi
Et c'est pour elle
Que j'allais toujours de l'avant
Pour la conquérir
Toujours et incessement
Mais rien n'y fit
Les choses n'allaient qu'en s'empirant
Et c'est ce qui me rendait malade
Et c'est ce qui me faisait de la peine
Les larmes aux yeux
Je me découvre un amour nonchalant
Un amour en perte d'assise
Un amour se fragilisant
Un amour en perte de musicalité
A qui la faute?
Est-ce la faute aux circonstances?
Est-ce la faute aux astres?
Est-ce la faute aux différences?
Est-ce la faute aux frontiéres?
Est-ce la faute aux rumeurs perfides?
Que de questions?
Et rien que de questions?
Auquels seul le temps
Y trouverait réponse
Les larmes aux yeux
Je me remémore ces questionnements
Sans pour autant
En trouver réponses
Tellement mon amour m'aveugle
Tellement j'en reste perplexe
Tellement j'en reste ébahi
Ebahi de m'être retrouvé
Retrouvé dans cette situation
Situation où le doute est devenu ROI
Le doute sur la véracité de mes sentiments
Situation que je ne m'imaginais guére
Même dans mes cauchemars 
Et c'est ce qui m'éreinte
Me rendant dans cet état
Etat d'intouchable
Etat de mort-vivant
Ayant perdu goût à la vie
Ayant perdu goût au sourire
Ayant perdu goût à l'espoir
L'espoir de la retrouver
L'espoir de la serrer fort
L'espoir de la dorloter
L'espoir de lui conter mes espérances
L'espoir de lui chuchoter mon amour
Bref... l'espoir de l'aimer
Et c'est les larmes aux yeux
Que mon coeur quide ma plume
Tellement il se sent frustré
Tellement il se sent délaissé
Tellement il se sent seul
Seul à se débattre
Seul dans sa quête de compréhension
Compréhension de ce qui lui arrive
Serait-il entrain de se débattre pour rien?
Serait-il entrain de divaguer?
Les larmes aux yeux
Mon coeur frémit
Frémit à l'idée de la perdre
Ce qui n'est nullement drôle
Eh oui !
On me dirait " c'est la vie!"
Mais ma douleur est intense
Aprés tant de déclarations d'amour
Aprés tant d'amour
Aprés tant d'envies
Aprés tant de rêves
Rêves au goût d'inachevés
Rêves m'ayant fait envoler sur les nuages
La redescente sur terre
Fût bien brutale
Fût bien atroce
Fût bien anodine
Mes larmes coulent à flot
Rien qu'à l'idée d'y penser
Penser à la perte de mon joyau
A la perte de ma siréne
A la perte de ma belle aux yeux endormants
Ces yeux qui causérent ma perte
A la perte de ma dulcinée
A la perte de mon soleil
A la perte de ma muse incontestable
A la perte de mon alter-ego
Les larmes aux yeux
Je me remémore tout
Je me remémore les premiers instants
Je me remémore les premiers jours
Les premiers jours d'une histoire d'amour
Une histoire d'amour
Que je croyais éternelle
Que je croyais insoupçonnable de rupture
HELAS
Le plus craint arriva
Arriva sans crier gare!
Arriva sur les chapeaux de roues
Comme si depuis le début 
Je ne me nourrissais
Que de faux espoirs
Que de faux rêves
Que de chiméres
Peut être que je me trompes?
Peut être que mon coeur en rajoutes?
J'ose l'espérer
Malgré mes atermoiements
Malgré mon sixiéme sens
Malgré mes hallucinations
Mais mes jours sont comptés
Je ne pourrais continuer à vivre ainsi
Je ne pourrais continuer à vivre dans le doute
Ce doute insatiable
Ce doute inlassable
Ce doute intarrissable
Ce doute qui me fait perdre confiance
Confiance en mon MOI
Envers ton TOI
Les larmes aux yeux
Mon coeur crie sa douleur
Sur tous les toits
Pourvu que l'on apaise sa souffrance
Pourvu que l'on apaise sa peine
Mais peine perdue
Seulement voilà
Tout autant que mon amour était aveugle
Tout autant que ma raison reprenait ses droits
Drôle de conséquence
D'un tel doute
Le doute sur la véracité des sentiments
Les sentiments de l'un
Envers l'autre
Le doute sur la teneur de l'amour
L'amour de l'un
Envers l'autre
Et c'est ce qui augure d'un avenir
Un avenir incertain
Un avenir sans lendemain
Les larmes aux yeux
Mon coeur se meurt
Il était prêt à tout pour toi
Prêt à se sacrifier
Prêt à mourir
Prêt à faire le tour du monde
Prêt à faire le voyage des sept mers
Prêt à reconquérir la lune
Prêt à défier les montagnes cristalisés
Mais malheureusement
Tu ne méritais tant de dévouements
Tu ne me méritais guére
Méritait-on d'en arriver là?
Méritait-on un tel supplice?
Tant de questions?
C'est le coeur meurtri
Que je me rendis à l'ultime évidence
Qu'un amour heureux
Ne peut être qu'un amour caché
J'étais fou amoureux
Je me suis mis à nu pour toi
Je me suis trop emporté
Je n'ai pu freiner mes impulsions
Tellement je ne me voyais qu'en toi
Tellement mon coeur ne battait que pour toi
Tellement mon âme ne luisait que pour toi
Tellement mes sens ne vibraient que pour toi
Les larmes aux yeux
Je me remémore encore
Que je me voyais un Roi
Au service d'une Reine
Que je me voyais un Prince
Au service d'une Princesse
Que je me voyais un Qaîs
Au service de sa Leîla
Que je me voyais un Antar
Au service de sa Abla
Que je me voyais un Roméo
Au service de sa Juliette
Que je me voyais un Isli
Au service de sa Tislit
Que je me voyais un Simbad
Au service de sa Esmeralda
Que je me voyais un Qasimodo
Au service de sa Esmeralda
Que je me voyais un amoureux
Au service de sa bienaimée
Les larmes aux yeux
Je me remémore encore
Que j'ai bravé temps
Que j'ai bravé les frontiéres
Que j'ai bravé la brume
Pour la retrouver
Mais ce ne fût hélas
Qu'un coup de sabre dans l'eau
Tellement elle avait fait son choix
Le choix de m'ignorer
Le choix d'ignorer ma flamme
Le choix d'ignorer mes appels du coeur
Le choix d'ignorer mon amour
Les larmes aux yeux
Mon coeur a tout décelé
Il a décelé le pot aux roses
Il a décelé la vérité
Elle ne m'a jamais aimé
Je lui plaisais certes
Mais ça ne pouvait être de l'amour
Elle aimait en moi mon romantisme
Mais elle ne pouvait m'aimer
Son coeur était déja pris
J'en suis encore malade
Que ça m'a coupé l'appétit
Que mes regards restent figés
Ne sachant quoi faire
Ne sachant quoi en penser
Ne sachant quoi en dire
Tellement j'en reste ébahi
Tellement j'en reste effaré
Mes soupçons s'avérerent vrais
Mon sixiéme sens l'a ressenti
L'a ressenti depuis belle lurette
Mais mon coeur se refusait à l'admettre
Tellement il était aveuglé
Aveuglé par tant d'amour
Amour qu'il croyait noble
Les larmes aux yeux
Mon coeur trésaillit
Rien qu'à l'idée d'y penser
De penser à la tourneur prise par les choses
A l'euphorie du début
Place fût faite à la monotonie
Les larmes aux yeux
Je me remémore encore
Tes paroles "je voudrais t'aimer"
"J'aimerais t'aimer"
Ces paroles qui raisonnent encore
En mon coeur
Ces paroles qui raisonnent encore
En mes oreilles
Elles en disent long
Long sur tes sentiments
Si sentiments il y'avait
C'est comme tu ne m'a jamais aimé
C'est comme si je n'étais rien pour toi
Dur... Dur était pour moi
Rien que le fait de le concevoir
Même dans mes pires cauchemars
Même dans mes hallucinations
Les larmes aux yeux
Mon coeur se raidit
Pourquoi avoir cultivé tant d'amour?
Pourquoi avoir laissé aller tant de sentiments?
Pour qu'à la fin
Ce ne fût qu'un mauvais rêve
Ce ne fût qu'une descente aux enfers
Les enfers de la souffrance
Les enfers de la peine
Les enfers de la douleur
La douleur de se sentir seul
Seul à aimer
Sans qu'il y'ai eu réciprocité
Et c'est là où le bâs blesse
Les larmes aux yeux
Mon coeur et ma raison livraient bataille
Mon coeur et ma raison se disputaient mon âme
Mon coeur veut continuer l'aventure
Même s'il se sait perdant
Ma raison prodigue une fin de non-recevoir
Qui des deux triomphera?
La réponse est bien claire
La réponse est bien limpide
Comme l'eau de roche MA RAISON
Les larmes aux yeux
Je me dit et redit
Dans mes fins fonds
Ce ne fût qu'une histoire
Parmi tant d'autres
Acculée à cesser
Acculée aux oubliettes
Acculée à accomplir sa destinée
Tellement le destin nous méne
Nous méne dans les méandres de la vie
Nous méne à bon port
Les larmes aux yeux
Je me dit et redit
Dans mon inconscient
Rien n'est encore perdu
J'ai toute la vie devant moi
Pour retrouver l'amour
Cet amour infaillible
Cet amour noble
Ce nirvana tant recherché
Que je croyais avoir touché
Si ce n'est avec elle
Ce serait avec une autre
Même si...
Quand on se sépare de l'une pour l'autre
Un grand décalage s'installe
Même si...
Je ne vivrais pas une autre histoire d'amour
Avec la même intensité et fougue
Que celle avec laquelle j'ai vécu en mes fins fonds
Ces derniers temps
Mais ainsi va la vie
Car tant qu'il y'aura de l'amour
En chacun de nous
La vie serait toujours
Belle à vivre
Tant qu'il y'aura de l'amour
Je retrouverais bien
Un amour digne de mon amour
Digne de mes sacrifices
Digne de mes désirs
Digne de mes envies
Digne de ma confiance
Tout ceci pour te dire
Les larmes aux yeux
Loin des yeux
Loin des regards
Loin du coeur
Avec le coeur lourd
Avec le coeur brisé
Que je quittes ton monde
Que je quittes ta barque
Que je quittes ta vie
ADIEU
Et merci pour tout...
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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 16:22

Le cheval fougueux est là
Entrain de contempler la plaine
C'en est un Cheval Arabe racé
C'en est un Mustang racé
Il est bien connu et reconnu
Pour sa fougue légendaire
Tous ceux qui le contemplaient
Ne pouvaient l'approcher
Tellement il était maître
Maître de son chez-soi
Maître de son domaine
Maître de son territoire
Tellement il se faisait respecter
Respecté par ses pairs
Respecté par ses ennemis
Respecté par ses dresseurs
Tellement il a forgé sa réputation
Réputation innée
De cheval racé
Qui n'a peur de l'avenir
Qui n'a peur du vent
Mais qui parviendrait à le dresser?
Qui parviendrait à amoindrir sa fougue?
Qui parviendrait à le monter sans danger?
Personne en vue
On craignait sa fougue
On craignait son amour
Son amour pour le galop
Sa crinière volait
Volait au toucher du vent
Sa crinière montrait
Montrait toute l'étendue
De sa grâce
De sa fougue
Avec son air hautain
Il contemplait la plaine
Ses yeux s'écarquillaient
Ses yeux se fixèrent
Ses yeux se fixèrent
Une belle jument blanche
Parcourait la plaine
On aurait cru une licorne
Une licorne surgis de nulle part
Une licorne surgis d'on ne sait où
Une licorne surgis comme par magie
Pourtant notre cheval racé
Fût comme foudroyé
Fût comme sidéré
Fût comme figé
Fût comme ébahi
Et commençait la danse du feu
Puis galopa à la vitesse du vent
Pour retrouver cette belle jument
Pour retrouver cette blancheur
Pour retrouver cette licorne
Sa crinière touchait le vent
Comme pour révéler son désir
Comme pour révéler son voeu
Comme pour révéler son envie
De la rattraper
De la regarder de plus prés
De la retrouver
De la contempler en grandeur nature
Sa course fût limpide
Sa course fût seigneuriale
Sa course fût tel un éclair
Nul ne l'aurait arrêté
Nul ne pouvait l'arrêter
A chacun de ses galops
Elle paraissait s'éloigner
Mais ne perdait espoir
Espoir de la retrouver
Aurait-elle été un mirage ?
Lui même ne le sait
Aurait-elle été une icône ?
Il n'arrivait à se l'imaginer
Tellement son image
Même lointaine
Ne le lâchait
Sa blancheur était visible
Sa blancheur l'éblouissait
Sa blancheur le hantait
Sa blancheur l'emportait
L'emportait vers les cieux
Il croyait se faire pousser des ailes
Tellement il était aux anges
Chaque fois qu'il y pensait
Sa fougue s'estampait
L'espace d'un moment
L'espace d'un temps
Le temps de la retrouver
Tout le monde le sentait triste
Personne n'osait le toucher
Personne n'osait le caresser
Personne n'osait toucher sa crinière
Ses yeux étaient ailleurs
Pourtant ils semblaient tout visionner
Il l'attendait
Il attendait qu'elle se manifeste
Il attendait qu'elle réapparaisse
Il attendait qu'elle resurgisse
Ses oreilles étaient sur le qui-vive
Ses sens étaient aux aguets
Dans l'espoir de sentir son haleine
Dans l'espoir de sentir sa chevauchée
L'attente fût longue
Les retrouvailles furent longues
Longues à se dessiner
Pourtant il ne perdait espoir
C'était sans compter sur sa fougue
C'était sans compter sur sa passion
C'était sans compter sur sa hardiesse
C'était sans compter sur son sixième sens
Sixième sens qui restait éveillé
Même dans son sommeil
Un temps soit peu
Aux premières lueurs du jour
Une jument blanche apparut
Apparût en pleine plaine
Sa silhouette lui était bien connu
Elle avait une de ces démarches 
Une de ces démarches princières
Sans se faire prier
Il accoura la retrouver
Une fois arrivé à destination
Ses sens s'aiguisèrent
Son coeur failli partir en bouilli
Seul le langage du regard 
Prenait le dessus

Il contemplait cette silhouette blanche
Il contemplait cette silhouette fine
Il contemplait cette blancheur de l'âme
Il contemplait cette blancheur suave
Il contemplait ces yeux bleuâtres
Il s'approchât de plus en plus
La jument se laissa aller
Leurs têtes s'approchèrent
Leurs fronts se collèrent
Leurs nuques s'enlacèrent
Et restèrent debout ainsi
L'espace d'un moment
Fermèrent leurs yeux
Pour savourer ce moment unique
Le moment d'être seul
Le moment de parapher leur engagement 
Leur engagement à n'en faire dorénavant qu'un
Qu'un uni et indivisible
Pour le restant de leur vie
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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 15:51
Un taureau en vue
Il est bien à l'écart
A l'écart du troupeau
Aucun n'ose l'approcher
Sa carrure est imposante
Sa couleur est si noir
Qu'on le croirait noir d'âme
Ses cornes sont si limées
Qu'on le prendrait pour le fameux taureau 
Le taureau de la mythologie grec
Il paraissait somnolent
Sous ses airs calmes
Se cachaient une force brute
Se cachaient des airs méchants
Son soupir cachait un mal récurrent
Il était bien immobile
Immobile sentant le danger
Un danger sans nom
Un danger imperceptible
Un danger sans foi
Un danger sans loi
Au loin apparût une femelle
Une femelle bien portante
Elle marchait avec une aisance inouïe
Elle marchait avec une sensualité exquise
Elle faisait frémir les plus tenaces
Sa virilité fût mise à rude épreuve
Ses sens s'aiguisèrent à la minute prés
Tout en s'approchant de la meute
Il distilla à ses compères
Des regards de fou furieux
Des regards de possession
Pour qu'aucun ne s'avise à l'approcher
Pour qu'aucun n'aie une vilaine pensée
La vilaine pensée de contrarier son humeur
Il en allait de sa notoriété
Il en allait de sa réputation
Il en allait de son charisme
Elle marchait toujours
Elle attirait toutes les attentions
Aucun ne pouvait ne pas la remarquer
Mais aucun n'osait trop la regarder
Mais aucun n'osait s'en approcher
Mais aucun n'osait faire le premier pas
De peur d'être piétiné par le taureau noir
De peur d'être écorné par le taureau noir
De peur d'être convié à un duel
Qu'il se sait perdu d'avance
Qu'il se sait inéquitable
Qu'il se sait irréaliste
Tellement le taureau noir impose sa loi
Tellement le taureau noir impose le respect
Tellement le taureau noir impose l'estime
Une fois le terrain dégagé
Il ne restait que lui et elle
Il ne savait par quoi commencer
Il ne savait comment s'y prendre
Il ne savait quoi y faire
Elle se savait désirée
Elle se savait lui porter intérêt
Ses sens bouillonnèrent
Son coeur battait fort
Dans ses fins fonds
Elle se disait "c'est lui"
C'est lui dont elle a toujours rêvée
C'est lui qu'elle s'imaginait toujours
C'est lui son prince charmant
Ce prince qui s'accaparera tout
Qui s'accaparera son coeur
Qui s'accaparera son âme
Qui s'accaparera son Soi
Elle s'avançait toujours
Lui restait de marbre
Ne sachant ce qui lui arrive
Ne sachant ce qui le titille tant
Ne sachant ce qui le fait tant vibrer
Sa virilité est mise à rude épreuve
Lui qui ne connaissait que le plaisir charnel
Lui qui ne pensait qu'à sa personne
Lui qui ne pensait qu'aux amours
Aux amours sans lendemains
Lui qui vivait dans une horde
Une horde où seule une loi prévaut
La loi du plus fort
Une horde où tout est permis
Une horde où la tendresse n'a domaine
Une horde où il faut être brute pour survivre
Une horde où le respect se gagne
Se gagne par la force des cornes
Se gagne sans bribe de tendresse
Mais face à elle
Il se sent faible
Il se sent désarmé
Il se sent seul
Toute sa force légendaire se retrouve dénudée
Toute sa ruse se retrouve nulle et non avenue
Tout son calme légendaire se trouve embrouillé
En fait tout bouillonnait dans sa tête
Il en était tout apeuré
Sa vie durant il pourchassait son propre démon
Sa vie durant il ne combattait que pour s'affirmer
Sa vie durant il ne combattait que pour affirmer sa domination
Sa vie durant il ne combattait que pour affirmer sa puissance
Mais ce jour là
Il se sentit comme pris au dépourvu
Il se sentit comme un vaincu
Vaincu sans avoir livré combat
Tellement il est resté béat dans son coin
Tellement il est resté figé
Ses jambes n'arrivaient à faire un pas
Tellement ils restaient collées au sol
Tellement sa prudence naturelle l'en empêchait
Il avait peur
Et sa timidité naturelle était là
Etait là pour en témoigner
Témoigner de sa peur naturelle
A aller de l'avant
Son côté trop terre à terre
Ne lui laissait le goût de l'aventure
Mais malgré tout
Il ne se sentait à son aise
Même sa carrure imposante n'y trouvait réponse
Il ne se sentait dans son élément
Un sentiment étrange le transportait
Un sentiment étrange l'habitait
Des sifflements aigus lui parvinrent
C'était le moment de rentrer
Les écuyers rassemblaient le troupeau
Et lui qui en était le chef restait 
Restait en dernier pour vaincre sa peur
Les sifflements persistaient
c'en était un sauvetage inespéré
Mais l'était-il vraiment?
Tellement toute la nuit qui s'ensuivait
Il n'arrêtait de penser à elle
Il n'arrêtait de la voir toujours
Toujours aussi impressionnante
Toujours aussi imposante
Toujours aussi resplendissante
Toujours aussi rayonnante
A un point tel qu'il en perdit sommeil
A un point tel qu'il n'en ferma l'oeil
A un point tel qu'il en perdit l'appétit
La nuit durant
Il était laissé seul
Laissé à ses atermoiements
Laissé à ses propres démons
Il paraissait inerte
Pourtant en lui un grand vacarme se produisait
Pourtant ses fins fonds étaient en ébullition
Son regard restait fixé
Il semblait fixé sur quelque chose
Pourtant c'en était un regard vide
Pourtant c'en était un regard sans titre
Pourtant c'en était un regard sans lendemain
Tellement il n'arrivait à expliquer ce qui lui arrivait
Tellement il continuait à penser à ce qui lui arrivait
Ses pensées voyageaient à la vitesse de la lumière
Ses pensées voyageaient sans lorgner
Ses pensées voyageaient sans restriction aucune
Sauf quand elle y apparaissait
Serait-ce juste une sensation d'amourette?
Serait-ce encore plus?
Un amour qui vient frapper à la porte de son coeur
Il ne se croyait capable de l'être
Tellement sa vie ne fût que combats
Tellement sa vie ne fût que duels
Il n'arrêtait de penser à elle
Son coeur n'arrêtait de battre
Ses sens n'arrêtaient de bouillonner
Il ne pensait qu'au lever du jour
Il ne pensait qu'à la revoir
Aux premières lueurs du jour
Il était prêt
Il était prêt à suivre son destin
Son destin qui le mènera de plein gré
A accomplir sa destinée
Tellement il lui est soumis
Tellement il en a confiance
Il paraissait tel un écolier
Un écolier à son premier jour d'école
Les sifflements commencèrent
Il sortit le premier tel un Roi
Un Roi qui allait retrouver sa Reine
Mais la retrouverait-il?
C'est son côté pessimiste qui le lui dicta
Il restait bien seigneurial
Ne voulant s'admettre qu'il la veut
Ne voulant garder l'espoir de la retrouver
Son sixième sens le rassurait
Le rassurait quant à sa venue
Le rassurait quant à leurs retrouvailles
Le rassurait quant à son apparition
Il parcourait la plaine
Avec toute sa masse
Dans l'espoir de la voir venir
Les minutes passaient
Cela lui semblait une éternité
Pourtant il était connu pour sa patience
Pourtant il était connu pour son calme légendaire
Pourtant il est connu et reconnu
Pour freiner ses impulsions naturelles
Mais là, à cet instant même
Tout ça ne fût que mirage
Tout ça ne fût que de l'histoire ancienne
Tout ça ne fût que peine perdue
A chaque heure passée
Il croyait l'avoir perdue
Il croyait qu'elle ne sera aucunement sienne
Il croyait dur comme fer qu'il ne la verrait plus
Pourtant il s'entêtait à la rechercher
Pourtant il s'entêtait à la pourchasser
Et n'arrivait à la chasser de son esprit
A chaque instant
Il se remémorait sa carrure
Il se remémorait sa beauté
Il se remémorait sa grâce
Il se remémorait sa couleur
Tout en elle lui plaisait
Tout en elle l'ensorcelait
Tout en elle l'attirait
Tout d'un coup
Il leva son museau
Il sentit une étrange vibration
Une étrange vibration qui s'empara de lui
Une étrange vibration qui le pris au dépourvu
Il sentit une étrange sensation
Une sensation qu'il ne se reconnaissait point
Une sensation indéchiffrable
Elle était là
Elle rôdait dans les parages
Elle errait dans la plaine
On la sentait errer sans but
On la sentait chercher quelque chose
On la sentait attendre
C'est cette attente qui les réunissaient
Il attendait de la voir pour la retrouver
Mais ne pensaient aucunement 
Que c'était réciproque
Elle était tourmentée
Rien qu'à l'idée de ne point le voir
Aurais-ce été le coup de foudre?
De part et d'autre
Ils n'en savaient rien
Pourtant il partit à sa rencontre
En bon gentleman
En bon galant
Les retrouvailles furent denses
Les retrouvailles furent grandioses
Il lui fît la danse du taureau
La poussière s'élevait au ciel
Elle en fût ravie
Puis s'accroupit sur ses jambes
Pour lui annoncer qu'il est à elle
Pour lui annoncer qu'il lui est soumis
Pour lui déclarer toute sa flamme
Pour lui chuchoter " je t'aime"
Sans complaisance aucune
Sans retenue aucune
Comme pour lui dire
Qu'il lui est tout dévoué
Qu'il lui est tout soumis
Qu'il lui est tout fidèle
Qu'il lui est tout conquis
Qu'il lui est tout acquis
C'est à cet instant même
Qu'elle s'avança vers lui
Pour lui rendre la pareille
Il en était tout conquis
Il en était tout heureux
Une grande émotion s'empara de lui
Fini le temps des combats
Fini le temps des duels
Bienvenu le temps des amours
De la journée il n'attendait que de la retrouver
De jour en jour leur histoire
Déferla la chronique
On les enviait 
On les jalousait
De nuit en nuit leurs pensées
N'avaient de point de mire
Que la portée de leur étrenne
Il en était fou amoureux
Elle en était folle amoureuse
Plus rien ne pouvait les séparer
Ils vivaient leur histoire d'amour
Dans la convivialité
Dans la bonne entente
Dans la bonne connivence
Le dieu de l'amour veillait au grain
Eros y était pour quelque chose
Réunir deux êtres que tout séparait
Les jours passés ensemble
S'assemblaient sans se ressembler
Tellement il partait toujours à sa conquête
Tellement il sentait qu'il ne l'a conquis
Chaque jour apportait son lot de surprise
Chaque jour il la faisait rire
Chaque jour elle était sa Reine
La Reine de son coeur
La Reine de son âme retrouvée
Le corporel n'avait point droit de cité
Pour lui il ne s'agissait de conquérir plusieurs
Mais ne conquérir que sa bien-aimée
Et de surcroît la conquérir plusieurs fois
Elle était son quotidien
Elle était sa vie
Elle était cette lumière qui jaillit de nulle part
Elle était cette flamme qui égaya son existence
Il était ce mâle tant recherché
Un mâle qui saurait la protéger
La protéger des regards des autres
La protéger des aléas du temps
La protéger et prendre soin d'elle
Elle se sentait en sécurité avec lui
Tellement il lui assurait un confort inouï
Tellement son amour était noble
Tellement son amour était fluide
Fluide comme l'eau de roche
Chaque fois que les sifflements lui parvenaient
il poussait un long soupir
Un soupir qui en disait long
Qui en disait long sur son moral
Ces sifflements le mettaient hors de lui
Si ce n'est l'espoir de retrouver son amour
De la retrouver le jour d'après
Sinon il se serait rebellé
Contre cet état de fait
Sinon il se serait ameuté
Contre cette situation
Sinon il se serait rebiffé
Contre ce contretemps
Il ravalait sa rage
Il ravalait sa peine
Et rentrait au bercail
Le coeur bien meurtri
Il songeait à se sauver avec elle
Mais son caractère prudent l'en dissuadait
Mais sa sagesse l'en empêchait
N'ayant pas un goût avancé pour l'aventure
Il se rassurait en pensant que le demain
Serait encore bien meilleur
Serait encore plus propice
Lui qui ne pense dorénavant qu'à l'avenir
Son avenir en compagnie de l'élue de son coeur
Son avenir en compagnie de sa compagne 
Compagne un jour
Mère des tourtereaux un jour prochain
Des nuits durant
Ses pensées lui était dédiées
Son coeur la réclamait
Son regard demeurait figé
Son regard demeurait fixé
Et comptait le temps pour la retrouver
La retrouver au lever du jour
La retrouver à la première lueur
Un rendez-vous devenu quotidien
Fini le temps des sorties solitaires
Fini le temps des conquêtes
Il se sent maintenant aimant et aimé
Il se sait maintenant accompagné
Il sait maintenant qu'il se suffit d'elle
Qu'il se suffit de cet amour venu de nulle part
Qu'il se suffit de cet amour inespéré
Inespéré même dans ses rêves les plus fous
Qu'il se suffit de cet amour ensorceleur
Si ensorceleur qu'il ferait tout pour le garder
Il n'a que faire des autres
Tellement il est amoureux
Tellement il ne peut laisser filer sa chance
Sa chance d'être avec une créature sublime
Sa chance d'être avec une créature envoûtante
Sa chance d'être avec une créature exceptionnelle
Sa chance d'être aimé sans condition
C'est l'amour dans toute sa splendeur
Le taureau n'est-il pas connu et reconnu?
Pour être un amoureux de première
Quand il est amoureux
Il l'est pour de bon
Il s'oublie même
C'en est un romantique de première
Aucune séquence ne lui échappe
Ne lui échappe pour déclarer sa flamme
L'amour pour lui est sacré
Il s'y noie les yeux fermés
Il s'y met corps et âme
Pourvu qu'il se sente à son aise
Pourvu que sa bien-aimée le lui rende bien
Et c'est ce qui en fait la force
Une force morale à toute épreuve
Il ne s'y fie qu'à son intuition
Les "m'a-t-on dit" ne lui font aucun effet
Car pour lui l'essentiel est qu'il est aimé
Aimé pour ce qu'il est
Aimé pour son être
Et malgré sa force naturelle
L'amour le met en confiance
C'est cette confiance qui le favorise
Pour lui le passé est passé
Seul l'avenir compte
Pour lui le juste milieu n'existe point
Quand il est amoureux
C'est tout son être qui l'est
Et quand la rupture s'installe
C'est tout son être qui en souffre
Ce qui en fait de lui un être à part
Et c'est cette particularité
Qui fît qu'aux sifflements
Il fût interdit de sortie
A cet instant précis
Il ne savait à quel saint se vouer
Il ne savait que faire
S'il pouvait voler pour retrouver sa princesse
Il l'aurait fait sans tergiverser
Lui l'être réputé pour son calme légendaire
Se trouva dans une colère grandiose
Une colère qu'il ne put en freiner les impulsions
Ses cornes frappaient à tout bout de champs
Il ressentit le danger approcher
Un danger qui allait chambouler sa vie
Un danger qui allait chambouler son existence
Sa rage fût intense
Sa fougue fût insoupçonnable
On n'arrivait à calmer ses ardeurs
On n'arrivait à le contrôler
Tellement il était hors de lui
Tellement il était en colère
Une seule pensée le harcelait
Pourquoi moi?
Ne savent-ils pas que je dois retrouver ma bien-aimée?!?
Ne savent-ils pas que je dois préparer mes noces?!?
C'était sans compter sur l'entêtement de ses geôliers
Ce qui était écrit
C'est que son heure était venue
L'heure de livrer son ultime combat
Son ultime combat pour sa survie
Son ultime combat face à la vanité humaine
On s'y mettait à plusieurs pour le calmer
Et on le fît entrer dans une chambre noir
Un taureau noir dans une chambre noir
Il faut être aveugle pour ne pas y voir danger
C'en était le comble du malheur
Ces jours et ces nuits furent les mêmes
Ils lui furent pénibles
Ils s'assemblaient sans se ressembler
Mais tout en lui bouillonnait
Cela lui est resté au travers de la gorge
Et sa rancune augmentait en puissance
Chaque fois qu'il pensait à elle
Chaque fois qu'il pensait à ces êtres 
Qui l'ont privé d'elle
Qui l'ont privé de sa liberté
Sa rancune fût bien orageuse
Sa rancune que rien ne pouvait fléchir
Tellement il était en colère
En colère contre ces briseurs de rêve
En colère contre ces pratiques sataniques
En colère contre son incapacité à la voir
En colère contre son incapacité à la toucher
Il se demandait si elle pensait mal de lui
Comment lui faire parvenir qu'il est séquestré?
Comment lui expliquer son silence?
Que de questions et rien que de questions?
Qui n'arrêtaient de le tourmenter loin d'elle
Qui tourmentaient son quotidien
Quotidien sombre dans cette chambre noir
Tout lui paraissait noirâtre
Ses jours et nuits dévalaient
A une vitesse vertigineuse
Sans qu'il n'y est le moindre soupçon de liberté
Seul dans cette chambre noir
L'excitation battait son plein
Ses sens s'aiguisaient à n'en plus finir
Dans cette chambre noir
Dans cette chaleur suffocante
Entre quatre murs
Sans brin de lumières
Il restait immobile
A la recherche d'un point de chute
Sa patience légendaire était mise à rude épreuve
Le bout du tunnel était encore loin
Il sentait que sa vie ne lui appartenait plus
Sa vie n'était plus entre ses mains
Et s'il doit se sacrifier c'est pour Elle
Et s'il doit se battre c'est pour Elle
Il ne se battait plus contre son côté narcissique
Son Ego s'est déjà trouvé une autre moitié
Son Ego n'est plus que l'illusion de lui même
Son Ego a lutté pour qu'il ne soit rien
Et du coup c'est elle le tout
C'était sa victoire à lui
Mais à trop rester dans cette chambre noir
Le doute s'est installé
Le doute s'est emparé de ses pensées
Il croit qu'elle l'a oublié
Il croit qu'elle s'est réjouie de son absence
Il croit qu'elle s'est trouvé un nouveau mâle
Mais comment pouvait-il le savoir?
Comment pouvait-il s'en rendre compte?
Tellement il était seul dans la chambre noir
Tellement aucun ne pouvait le renseigner
Mais au fond de lui même
Il savait que ce ne fût que vaine pensée
Son coeur résistait à cette pensée
Elle lui manquait trop
Ses larmes ruisselaient sur son museau
C'est à cet instant même
Qu'il se rendit compte qu'il l'aimait éperdument
Qu'il se rendit compte qu'elle était tout pour lui
Qu'il se rendit compte qu'il lui était sien
Et qu'aucune force ne saurait la lui enlever
Et qu'aucune force ne saurait l'en séparer
Et que c'est à son corps défendant qu'il la protégerait
La protégerait ELLE
Comme il protégerait son amour pour ELLE
Les jours et les nuits dégringolèrent lentement
Jusqu'au jour où il entendit des olé
En effet des olé raisonnaient dans sa tête
Un grand vacarme qui venait de le sortir de son silence
Le son des tambours le rendit à l'évidence
Qu'on l'attendait au tournant
Lui ne rêvait que de liberté
Lui ne songeait qu'à retrouver son âme soeur
Après tant de jours emprisonné dans cette chambre noir
Venu le temps de sortie au grand jour
L'absence de lumière durant tout ce temps
Le rendît aveugle
Mais ce qui l'enrageait plus
Est qu'on l'eût séparé de sa plaine
Est qu'on l'eût séparé de ses congénères
Est qu'on l'eût séparé de l'élue de son coeur
Tout d'un coup une porte s'ouvrît
Une porte qu'il ne soupçonnait l'existence
De tout son corps
Il s'élança vers la lumière
Une fois sorti de la chambre noir
Une fois sorti du tunnel
Un tonnerre d'Olé fusa dans le ciel
Il s'est retrouvé dans une arène
Un lieu qu'il ne connaissait point
Il ne savait où mettre la tête
Tellement sa vision fût brumeuse
Tellement les rayons du soleil le remontèrent
Le remontèrent contre cette assistance
Qui n'avait d'yeux que pour lui
Qui n'avait d'yeux que pour sa carapace
Son coeur battait fort
Ses sens furent décuplés
Que fait-il dans cette arène?
Pourquoi tant de cris qui déchirent le ciel?
Serait-il un Roi sans couronne?
Serait-il une créature sortie de l'enfer?
Son intuition sentie le danger venir
Dans sa course dans l'arène
La torpeur le prit de plein fouet
La torpeur sur son devenir
La torpeur sur son avenir
La torpeur sur sa vie même
Il n'y voyait que rouge
Tellement il était remonté contre ce vacarme
Tellement il était remonté contre cette vanité
Qu'a-t-il fait pour mériter tout ça?
Lui qui ne désirait que vivre en paix avec lui même
Lui qui ne désirait que vivre dans l'ombre
Lui qui ne désirait que vivre à l'écart des gens
Lui qui ne désirait qu'être auprès de sa bien-aimée
Mais c'était sans compter sur les désirs déclarés
Désirs déclarés de cette marrée humaine
Une marrée humaine qui ne pense qu'au sang 
Le sang qui sera déversé
Une marrée humaine qui ne pense qu'au plaisir
Le plaisir de faire jouer les autres
Chaque fois qu'il remarquait une créature s'en approchant
Il lui courrait après
Serait-il devenu un clown de cirque?
Serait-il devenu une risée?
Son amour propre ne se l'admettait
Un torero se mettait en place
Le fête des autres commença
Sa peine à lui commença
Il n'y vu que du rouge
Un étendard rouge l'attirait
Il y'accouru à pleine vitesse
Mais il ne réussit à l'écorner
Sa rage et sa rancune s'attisèrent
Il comprit que c'était lui ou le torero
Il comprit qu'un seul resterait maître de l'arène
En combattant il ne pensait qu'à elle
Il se disait qu'une fois vainqueur
Il la retrouverait pour la vie
Le combat fût intense
Le combat fût incertain
Tellement les forces en présence furent indécis
Indécis à accomplir leurs missions
Missions de survie des deux parts
La mort pour l'un sans revoir son amour
L'échec pour l'autre sans gloire
L'espace d'un clin d'oeil
Le taureau noir sentît une douleur intense
L'espace d'un fléchissement tout bascula
Une épée le touchât au dos
Un temps après 
Une autre épée s'implanta sur son dos
Ses forces seraient-elles entrain de trahir sa hargne?
Sa rancune était toujours là
Elle l'aidait à rester debout
Les Olé n'arrêtaient toujours pas
Ils furent décuplés comme par enchantement
Il fît un dernier baroud d'honneur
Il prit son mal en patience
Et toucha son vis-à-vis de plein fouet
Des chevaux  accourent pour le dissuader de finir sa besogne
Le dissuader de prendre sa revanche
C'est à cet instant même
Qu'il se mît à l'évidence
Qu'il est seul très seul
Qu'il ne doit compter que sur sa ruse
Qu'il ne doit compter que sur lui même
Qu'il est seul et contre tous
Aucune créature ne le prendrait en pitié
Il luttait comme il pouvait
Mais les dés étaient déjà jetés
Les épées s'implantaient de plus en plus
A chaque coups de corne
Il pensait à sa bien-aimée
Il pensait à son amour
Et c'est pour la retrouver
Qu'il a consenti des efforts considérables
Qu'il s'est démené comme un diable
Qu'il a combattu sans se décourager
Mais les forces n'étaient plus équilibrées
Soudain le coups fatal lui fût porté
Ses jambes avant fléchirent
Il se sentit délaissé
Des Olé retentirent dans le ciel
C'es était-il fini de lui?
Son corps l'aurait-il trahi?
Pourtant ses pensées étaient bien vivaces
Il n'arrêtait de penser à ELLE
Il n'arrêtait de penser aux bons moments
Aux bons moments passés auprès d'elle
Il n'arrêtait de penser aux temps de liberté
Il n'arrêtait de penser à tous ses autres combats
Il s'essoufflait et ne voulait s'avouer vaincu
Un grand soupir le prît
C'était la FIN
Emportant avec lui ses rêves
Emportant avec lui ses songes
Emportant avec lui les clefs d'une histoire d'amour
Une histoire d'amour au goût d'inachevée
Les Olé continuaient à fuser dans l'arène
Ils acclamaient le vainqueur du jour
Mais qu'en était-il du vaincu!!!
RIEN....
Il n'était rien à leurs yeux
Il avait un rôle à jouer
Et il l'a joué avec honneur
Il l'a joué avec détermination
Il l'a joué avec abnégation
Il l'a joué avec rage 
Il l'a joué avec rancune
Les nouvelles se répandirent vite
Le vent s'occupa de la diffusion de la nouvelle
La nouvelle d'une mort humble
Elle en fût ébahie
Elle en fût sidérée
C'était son mâle tant recherché
Elle s'était juré de lui rester fidèle
Même après sa mort
C'en était la marque de l'amour fou
C'en était la marque de la fidélité outre-tombe
C'en était la marque du grand amour
Ses larmes coulèrent à flot
Des jours durant
Elle restait pensive
Elle restait mélancolique
Elle perdait appétit à tout
Sa tristesse fût grandiose
Elle se rappelait de tout
De tous les moments passés avec lui
Des premiers jours à l'ultime journée
L'ultime journée qui les a vu se séparer
Se séparer sans s'être dit au revoir
Se séparer sans s'être dit adieu
Quelques temps après
On la retrouva raide morte
Son chagrin l'emporta
Son chagrin lui amputa la vie
Elle voulut le retrouver
Le retrouver dans l'au-delà
Quelle drôle d'histoire!?!
N'est-ce pas? 

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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 03:08

Une sirène en vue
Celle qui nourrissait l'imagination
L'imagination populaire
Celle qui nourrissait la légende
La légende du poisson fabuleux
La chasse commença
Tout le monde en rêvait
Sa légende est bien vivace
Vivace dans les coeurs
Vivace dans les têtes
Tout en elle défiait l'imaginaire
Sa beauté inimaginable
Sa voix sensuelle et mielleuse
Sa voix doucereuse et hypnotisant
Faisait rêver les chercheurs
Les chercheurs de trésors
Les chercheurs de sensations fortes
Et la chasse commença
Tel un poisson elle nageait
Elle avait une sveltesse exquise
Jour et nuit on la pourchassait
Sans pour autant la rattraper
On était unanime à la vanter
A vanter sa beauté 
A vanter sa silhouette dorée
On l'aurait dit taillée
Taillée dans la pierre
Taillée par les mains d'un maître
Ses cheveux long et dorés
Faisaient succomber
Les pires brigands
Elle parût un moment
Puis disparût dans la mer
Cette mer qui la protége
La protége des désirs farfelus
Des désirs ingrats des hommes
Elle est toujours entourée de dauphins
Ces dauphins qui la suivent
La suivent partout
Partout où elle va
La suivent pour la protéger
La protéger de la vanité humaine
La protéger de la vanité des hommes
D'hommes sans foi ni loi
D'hommes voulant l'exhiber
L'exhiber pour montrer leur puissance
L'exhiber tel un trophée gagné
Gagné haut la main
Gagné à la sueur
Gagné après tant de labeurs
Gagné après tant de nuits
De nuits sans sommeil
Gagné après tant d'attente
D'attente du moment de sa réapparition
D'attente du lever du jour
D'attente de sa capture
Mais c'était sans compter
Sur la hardiesse de cette sirène
Sur l'enclin à la solitude chez cette sirène
Sur son penchant à écumer les mers
Sur sa réputation légendaire
D’enchanteresse des mers
De Reine des coeurs
De Reine des océans
Sur sa réputation légendaire
A apparaître puis disparaître
En un clin d'oeil
A être là
Puis l'instant d'après
Comme évaporée
Pour laisser les chasseurs
Sur leurs faims
Ne sachant comment s'y prendre
Pour la retrouver
Pour se l'accaparer
La chasse fût longue
La chasse fût éprouvante
La chasse fût épuisante
Mais elle n'enlèverait rien
A leur fougue insatiable
A leur course effrénée
A leur patience avérée
Pour la localiser
Et continuaient leur quête
En écumant mers et océans
A la recherche de ce poisson rare
A la recherche de ce poisson fabuleux
A la recherche de cette perle rare
A la recherche de ce trésor inestimable
La chasse en valait la peine
Ni orages
Ni tempêtes
Ni éclairs
Ni vagues houleuses
Ne pouvaient les détourner
De leur quêtes
Tellement ils étaient aveuglés
Aveuglés par leur désir du gain
Aveuglés par leur désir de possession
De possession d'être légendaire
La chasse ne s'essoufflait pour autant
Elle se poursuivait encore et toujours
Avec la même rage
Avec le même désir
Avec la même envie
Avec la même noirceur d'âme
Avec la même grisaille du coeur
Avec le même engouement
Jusqu'au jour où ils l'aperçurent
L'aperçurent au loin
Chantant et dansant en pleine mer
Avec ses amis les dauphins
Les harpes furent lancées
Sans la prendre en pitié
Ils la touchèrent de plein fouet
Un long cri s'élança comme une foudre
Des hourras s'élancèrent des bateaux
Mais elle parvint tant bien que mal
Et avec l'aide des dauphins
A se soustraire à ces harpes
Et plongea dans l'océan
Emportant avec elle ses peurs
Emportant avec elle son incompréhension
De tant d'insouciance des autres
De tant de brutalités
Elle qui croyait
Qu'ils voulaient juste la voir
Qu'ils voulaient juste la regarder
Qu'ils voulaient juste la contempler
Juste de loin
Hélas elle ne pouvait imaginer
Que loin en fût leur intention
Eux qui n'ont d'yeux que pour l'or
Eux qui n'ont de pensées que pour la richesse 
La richesse extérieure
Eux pour qui la richesse intérieur
Fait partie des calendres grecs
Eux qui n'ont ni foi ni loi
Sauf celle du plus fort
Sauf celle du plus riche
Loin de l'idéalisme d'antan
Elle flottait toujours sur cet océan
Les yeux à demi fermées
Elle n'arrivait à oublier ses blessures
Ses blessures à l'encontre
De cette infamie humaine
De ce monde de brutes
De cette horde sauvage
De ce désir tant crié et décrié
D'accaparation du beau
L'espace d'un moment
Ce poisson fabuleux perdit conscience
Un certain temps après
Elle retrouva ses esprits
Elle se retrouva sur une barque
Un jeune homme se tenait là
Bravant vent et vagues
Ramant avec une force inouïe
Pour retrouver le rivage
Le rivage du salut
Le rivage de paix
Terre fût en vue
Il accéléra la cadence
Comme s'il était doté d'une force surnaturelle
Comme s'il avait peur qu'elle périsse
Les dauphins vinrent à sa rescousse
Et le poussèrent jusqu'au rivage
Une fois pied à terre
Elle ne voyait qu'une silhouette
D'un homme taillé dans le roc
On aurait dit un dieu
Un dieu de la mythologie grec
Il la souleva
Et la porta à sa case
Une case de pêcheur
Où un feu fût allumé
C'était le feu du salut
C'était le feu de bonnes espérances
A cet instant prés
Elle se savait entre de bonnes mains
Elle se savait sauvée 
Sauvée des brutes qui la pourchassait
Sauvée de l'infamie
Et referma ses yeux
Sans trop attendre
Il commença à soigner ses blessures
A chacun de ses touchers
Elle ressentait une étrange sensation
Elle qu'aucune main humaine
Ne pût toucher depuis des millénaires
Ni même rêvée de toucher
Et se laissa aller 
A ce jeu du toucher
Mais au fond d'elle même
Son coeur battait fort
Sa queue tremblait terriblement
Elle n'en comprenait la raison
Elle n'en comprenait la signification
Etrange sensation
Celle qu'elle ressentait
Celle qui la faisait vibrer
Celle qui s'est accaparée de son coeur
Celle qui s'est accaparée de ses sens
Celle qui s'est accaparée de son âme
Son sauveur prenait bien soin d'elle
Son sauveur pansait ses blessures
Avec une tendresse qu'il ne pouvait s'imaginer 
Avec une tendresse surgie de nulle part
N'ayant rien à voir
Avec la brutalité des autres
Ses blessures cicatrisèrent
A chaque ciel dégagé
A chaque pleine lune engagée
A chaque lueur du jour apparue
Cela ne pouvait que lui faire plaisir
Cela ne pouvait que le rendre heureux
Cela ne pouvait que lui rendre son humanité
Lui l'être solitaire
Lui l'être silencieux
Lui qui la couva de toutes les attentions
Lui qui la couva de sa tendresse
Lui qui la couva de toute son estime
Jusqu'à s'oublier
Jusqu'à veiller sur elle
Des jours et des nuits durant
De peur qu'elle ne périsse
Durant ces jours et nuits
Il ne parvenait à fermer l'oeil
Tellement il était ébloui
Tellement il était ébahi
Tellement il était stupéfait
Par cette beauté divine
Qui tomba de nulle part
Dans ses filets de pêcheurs
Se contentant de ce que lui ramènera son filet
Mais ne pouvait jamais espérer
Espérer de tomber un jour
Sur un poisson aussi fabuleux
Serait-ce le destin qui le décida?
Serait-ce le hasard qui la remit sur son chemin?
Serait-ce un coup de sort d'une chance sur un million?
Au fond de lui même
Il n'en avait cure
Tellement il était aux anges
Tellement il était heureux
Heureux de sa compagnie
De la compagnie d'une si douce créature
De la compagnie d'une si belle créature
De la compagnie d'une si suave créature
Créature dorée et adorée
Chaque jour il la portait au rivage
Pour qu'elle ne perde contact
Avec son élément naturel
La mer
Son seul territoire connu
Au toucher de leur poitrines
Au toucher de leur coeurs
Ils sentaient de forts battements
Ils sentaient une grande effervescence des sens
De part et d'autres
Il la laissait étendue sur le rivage
Il la laissait pour toucher les premières vagues
Pour retrouver ses sens
Pour retrouver ses sensations
Et partait sur sa barque
Mais son coeur restait planté au rivage
Mais son âme restait planté au rivage
C'est le coeur lourd qu'il la quittait
C'est le coeur lourd qu'il la laissait
C'est le coeur lourd qu'il prenait la mer
Et ne désirait qu'à retourner
Aussi vite qu'il le pourrait
Pour la retrouver
Pour retrouver ce bonheur
Le bonheur d'être à ses côtés
Aux côtés d'une si belle créature
A chacun de ses retours
Seule sa voix mielleuse
Seule sa voix sensuelle
Seule son coeur 
Lui servait de boussole
Lui servait de phare
Phare de son port d'attache
Il la retrouvait toujours
Aussi resplendissante
Aussi rayonnante
Aussi sublime
Aussi sensuelle
Et ne pouvait s'empêcher 
De rester des heures durant
A la contempler
A la dévisager
Tellement il en était amoureux
Tellement il en était conquis
Tellement il en était épris
Et le lui rendait bien
En lui chantant son amour
En lui contant son envie
En lui étalant sa splendeur
En lui caressant le visage
En l'enrobant de sa longue chevelure
En lui narrant son désir
De rester à lui
De rester avec lui
Pour l'éternité
Après des jours et des nuits
Après des semaines et des mois
Passées sur cet îlot désert
Loin des yeux des curieux
Loin de toute vie humaine
Passées dans la bonne entente
Entre deux êtres
Que tout séparait
Et que seul l'amour réunit
Sous la même bannière
Sous le même étendard
L'espace d'un temps
L'espace d'un moment
Aussi éphémère soient-ils
Ne pensaient qu'au temps présent
Loin des mauvaises langues
Loin des commérages
Loin de l'inconscience humaine
Loin des jalousies meurtrières
N'osaient penser au futur
Tellement ils en avaient peur
Tellement ils avaient peur de se quitter
Ce qui les amena à graver leurs noms
Leurs noms dans les rochers
Pour que leur histoire ne soit oubliée
Pour que leur étrenne reste gravée
Gravée dans les mémoires à jamais
Un temps après
Les dauphins réapparrûrent à l'horizon
On aurait dit le début de la fin
On aurait dit que s'en est fini de leur histoire
Elle compris à leur vue leur intention
Elle était devant un choix cornélien
Quitter son amour et retrouver son Royaume
Ou rester avec son amour
Cet amour qui la fait tant vibrer
Et quitter sa vie de Reine des mers
Et retrouver sa nature humaine
Pour le restant de ses jours
Les dauphins étaient venus nombreux
Ils voulaient reprendre leurs dus
Ils sont venus chercher leur Reine
Ils réclamaient sa présence
Sa présence auprès des siens
Tellement sans elle à leur côtés
La mer paraissait déserte
Leur vie paraissait noirâtre
Ils réclamaient son retour
Son retour sur le trône de son Royaume
Le Royaume des mers et océans
Ils réclamaient le retour de leur icône
Celle qui leur donnait goût à la vie
Celle qui leur assurait un bien-être 
Un bien-être notoire
Elle ne pouvait croire que ça allait s'arrêter là
Elle ne pouvait croire que c'en était fini
Elle ne pouvait s'imaginer devoir quitter
Devoir quitter un des deux mondes
Elle qui des millénaires durant
N'a jamais quittés les siens
Que pour prendre un bain de soleil
Un bain de soleil sur les îles désertes
Iles désertes un peu éparpillées sur la terre
Elle qui ne pensait tomber un jour amoureuse
Elle qui ne pensait être touchée par une main humaine
Et c'est le coeur meurtri
Qu'elle se décida à retrouver son Royaume
Elle se savait ne pouvant vivre
Loin de son Royaume
Loin de son élément naturel
Loi de ses doux sujets
Loin de son territoire
Loin de son désir ardent 
D'écumer mers et océans
De garder un brin de liberté
Sans qu'aucune chose ne puisse l'en priver
Sans que l'amour n'aie frappé à sa porte
Or il a réussi à fracasser la porte de son coeur
L'espace d'un moment
Ses yeux étincelèrent de mille feu
Des yeux bleuâtres qui disaient tout
Et ne signifiaient rien en même temps
Tellement les larmes ne les quittaient
Des yeux qui se fixèrent
Pour tout révéler à leur amour
De leur amour insatiable
Cet amour que les larmes ne quittaient
Cet amour attristé par ce départ
Des adieux qui furent longs
Tellement leurs coeurs souffraient
Tellement leurs âmes souffraient
Souffraient le martyr
Si ce n'était cet engagement moral
Qu'ils se sont tenus
Un certain jour
Une certaine nuit
Un certain temps
De retrouvailles
Pour se remémorer tout
Tout ce qu'ils ont vécu
Loin des yeux des envieux
Loin des regards des mégères
Un temps soit peu
Il la porta entre ses bras
Il aurait espérer rester ainsi
Une éternité pour ne plus la quitter
Ne la quitter des yeux
Ne la quitter du regard
Tout son corps tremblait
Tremblait à la pensée de devoir s'en séparer
Se séparer de cette belle créature
Se séparer de ce brin de féminité
Qui lui dirait " bonjour mon coeur"?
Aux premières lueurs du jour
Qui lui dirait "bonne nuit trésor"?
Aux prémices de la nuit
Il tremblait à l'idée de la voir partir
Après tant de temps passé ensemble
Après tant de bons moments passés ensemble
Il tremblait à l'idée de devoir accepter les faits
A accepter le fait accompli
A accepter de devoir la laisser partir
Après tant de joies et de gaietés
Après tant de bonheurs et de bien-être
Place fût faite à la mélancolie
Place fût faite à la souffrance
Place fût faite à la tristesse
Ce qui ne pouvait déplaire aux doux dauphins
Qui reprenaient leur Reine
Et c'est le coeur lourd
Qu'il la leur remit
Aux premières vagues
Ils ne pouvaient s'empêcher
De s'enlacer aussi fort qu'ils le pouvaient
Leurs larmes coulèrent à flot
Leurs larmes furent chaudes
Leurs larmes en disaient long
En disaient long sur leur état d'âme
D'âmes meurtries par une telle séparation
Que seuls nos amis dauphins en étaient heureux
Mais que pouvaient-ils faire?
Mais que pouvaient-ils espérer?
Sinon se résigner 
A accomplir leur destin
Sinon se résigner
A se laisser aller
A se laisser faire
Sinon se résigner à s'oublier
Oublier tout ce temps passé
Sans que mot ne soit dit
Ils se sont tenus par les bras
Puis par les mains
Aussi longtemps qu'ils le pouvaient
Les dauphins furent si prés de leur Reine
Qu'ils n'en comprenaient l'étendue
L'étendue de ce qu'elle est entrain de vivre
L'étendue de ce qu'elle est entrain de sentir
Tellement ils étaient heureux 
Heureux qu'elle soit saine et sauve
Heureux qu'elle reprenne son Royaume en main
Ils l'entouraient et chantaient
Chantaient l'hymne de leurs victoires
Leurs victoires vis-à-vis de cet être à part
Leurs victoires vis-à-vis de cet humain sans peur
Le dernier contact physique
Fût long et pénible
Il perdura un certain moment
Puis les doigts se lâchèrent
A cet instant prés
C'en était fini
Fini de leur histoire
Désormais close à jamais
Mais leurs coeurs étaient à jamais scellés
Seul leur devenir diffère
Elle plongea dans les abysses
Et lui noya son désarroi sur le rivage
Ce rivage tant aimé
Ce rivage tant adoré
Ce rivage porteur de souvenirs
Au loin une tâche dorée 
Apparût une dernière fois
Elle envoyait des signaux
Puis sombra et s'éloigna
Puis s'engloutit pour toujours
Emportant avec elle son âme
Emportant avec elle sa bonhomie
Et lui sombra dans la folie
Et lui sombra dans le désarroi
Sa souffrance était si immense
Qu'il voulut mourir
Que de rester comme ça
Que de rester à l'attendre
Que de rester sans rien faire
Pour la retrouver
Mais pourrait-il faire?
Comme qui dirait
Une sirène doit toujours suivre sa destinée
Malheur à celui qui s'attache à elle
Sinon sa vie sera métamorphosée
Mourir que de la perdre
Mourir que de la voir partir
Mourir que de s'en délaisser
Tellement la tristesse le rongera
Tellement la mélancolie le transpercera
Tellement son coeur en pâtira
N'ai-je pas raison?

 

 

 

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  • : Le blog de @@nickname@@
  • : poèmes d'amour pour toutes circonstances et faits d'une relation d'amour écrites par le poète de l'amour kamal ahmed
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  • je suis un jeune poête qui est entrain de finaliser son receuil de poême, si vous visitez mon blog vous découvririez quelques unes de mes compositions, j'espére qu'ils vous plairont, bonne lecture à vous avec les salutations du poête de l'amour
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